lunes, 5 de marzo de 2012

Diam's - Ma souffrance

Luttons contre la violence contre les femmes!


Remerciements à rancerover pour la vidéo.


C'était un samedi soir,
Avec mon mec on avait pas d'histoires,
Il m'a dit "bébé viens voir on va faire un petit tour au square."
Pas de problème, j'étais partante, tous les 2 on s'aime,
Tous les 2 on s'aide et on kiffe une relation saine.
Ça faisait 3, 4 mois et on était bien,
On avait rien mais peu importe on était bien.
Donc vient ce fameux soir et on se promène.
On ira loin j'te le promets,
J'crois qu'on s'aimait trop même.

Au fil du temps j'le vois froncer les sourcils,
Je m'adoucis,
"Qu'est ce qui se passe bébé dis-moi t'as un souci ?"
Ça sentait le roussi mais moi j'suis conne et j'suis restée.
Et il m'a dit :
"Tu vois tous tes copains, j'commence trop à les détester"
"Mais bébé, j'fais du rap, j'aime c'que j'fais, eux c'est des potes."
Mon mec s'énerve, cogne des voitures et casse des portes.
Loin de me douter que sur moi il lèverai la main.
Putain si j'avais su, crois- moi je serais bien loin...

Je crois qu'on s'aimait trop même.
Putain si j'avais su crois- moi je serais bien loin. x2

J'étais perdue, en panique sur le trottoir, j'voulais rentrer,
Pas de RER, 1h du mat il est trop tard.
Il me dit :
"Tu restes avec moi, c'est rien ça va passer."
1 minute après j'ai juste senti mes côtes se casser.
Quand t'as mal tu dis plus rien t'encaisses et t'encaisses.
Tes larmes coulent, et ton pouls est en baisse puis en baisse.
Il m'a enlevé, m'a embrouillé et puis m'a dit :
"Ferme ta gueule Mélanie, dis à ta mère que tu rentres mardi."

Les mots sont trop doux, les coups trop violents,
Puis il me donnait des coups de coudes en tenant son volant
J'avais mal et j'ai rien dit, j'ai eu peur et j'ai souffert.
Fermer les yeux, baisser la tête, c'est tout ce que j'ai su faire.
L'amour rend aveugle, mais j'ai tout vu.
C'était écrit malheureusement j'avais pas tout lu.
J'ai eu mal et j'ai rien dit, il m'a menacé de mort,
J'étais bloquée, j'avais peur mais je crois que j'ai eu tort.

Quand t'as mal tu dis plus rien t'encaisses et t'encaisses
J'avais mal et j'ai rien dit j'ai eu peur et j'ai souffert.

Durant 6 mois j'ai enduré, j'ai pris les coups sans rien dire.
En m'promettant que s'il recommençait et bien j'allais partir.
Mais à chaque fois c'était la même,
J'avais trop peur qu'il me tue, trop peur de lui, de ses faits et gestes, de peur d'être battue.
Il avait réussi à me faire croire que rien ne l'arrêterait,
Ni la police, ni ma mère, ni mon espoir.
Pourtant y a pas de surhomme, maintenant je le sais.
Y a pas de sérum pour effacer toutes ces traces qu'il m'a laissées.
C'est en rentrant mardi avec du sang sur mon visage
que ma mère a composé le 17 pour un témoignage
"oui, non , ma fille, c'est ma fille qui va pas bien, appelez les pompier, appelez les pompier " ahhhh

Mais tu sais pas toi comme ça fait mal quand l'homme cogne.
J'te parle des grosses blessures, pas des petites éraflures au gom-cogn.
Depuis quand l'amour c'est un poing, une béquille, un chassée ?
Depuis quand tu me cognes et tu me demandes d'effacer ?
Depuis ça j'ai bégayé, durant des mois j'ai voulu dégainer.
Mais seul Dieu est juge, donc Dieu m'en soit témoin
C'est quand j'ai dit "je t'aime" que là j'ai découvert, C'que ça faisait de se prendre des coups, les cicatrices et la bouche ouverte.

Ça fait 4 ans mais j'oublie pas.
J'm'endors avec ça, j'me lève avec ça.
Ça fait mal.
Comprend que j'puisse plus donner du cœur. (x2)
j'avais trop peur qu'il me tue, trop peur qu'il me tue.
Comprend que j'puisse plus donner du cœur.

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